RISQUE D’EXPOSITION – Palais Épiscopal Béziers

Classé dans : Actualités et News, Vernissages | 0

Nouvelle Exposition à la Galerie Dupré et Dupré à Béziers

RISQUE D’EXPOSITION …

Un art écologique

Le « green » est-il le nouveau mot d’ordre de l’art ? En réponse à un modernisme formel, la question de la nature a bruyamment surgi.
À l’ère de l'anthropocène (ère où les effets de l'activité humaine affectent visiblement et durablement notre planète), plusieurs créateurs, conscients de l'urgence d'une réplique « verte », s'engagent et instituent de nouvelles normes d'expression, d'essence écologique.
Adaptées aux exigences du développement durable, ces œuvres plasticiennes éprises d'écologie adoptent des formes inusitées : travail dans et avec la nature, pratique du recyclage, création collaborative et poétique de la responsabilité... Pour changer les mentalités, pour réparer, agir, s’investir:

Qu’il s’agisse de préoccupations animalières comme chez Ghyslain Bertholon nous sensibilisant sur l’absurdité des comportements humains. Nous invitant à observer sous un angle différent les rapports que nous entretenons avec les autres, la nature, nous-même. Un pied de nez drôle et puissant à ceux qui entendent abuser de dame Nature.

Ursula Caruel a choisi d’œuvrer dans le paysage afin de trouver un espace neuf de création et de réaliser des œuvres avec la nature ; graminées, feuilles, branchages emplis de poésie. L’artiste dévoile ainsi à chaque visiteur, avec douceur et bienveillance, une richesse du vivant fragile et essentielle

Ces artistes témoignent, in vivo, de l’action qui se joue entre eux et la nature, à la manière d’Emma Picard, qui collabore avec des abeilles venant créer des alvéoles de cire sur ses dessins au jus de citron. Cette plasticienne est attachée à une pratique et l’usage de médiums écoresponsables.

L’homo sapiens est également homo demens : il ruine ce qu’il a patiemment construit.Dans ce sillon sont présentées les œuvres de Nicolas Rubinstein, meurtri dès son enfance par les premières pollutions pétrolières de grande ampleur. Sensible à la pollution marine, son installation sera une puissante invitation à penser le moment du débordement et de changement d’habitude.

L’éthique est donc devenue « le nouveau carburant de la création plasticienne de nature écologique »

Artistes invités, Vincent Mouls et Olivier Toma nous proposent chacun une œuvre. Le premier a créé une sculpture à visée participative, avec des déchets marins collectés sur les plages du littoral biterrois par l’association Project Rescue Ocean. Le second, très engagé via sa société Primum non nocere nous donnera à voir un tableau en matériaux de récupération. Dans leur cas, l’éco-art valorise la responsabilité tout en se plaçant sur fond d’éthique partagée.

Comme l’écrit Paul Ardenne, une « éco-œuvre » est « réussie quand l’œuvre, qui ne peut s’incarner dans des formes plasticiennes traditionnelles, déclenche chez les spectateurs le désir d’agir, de participer, de nettoyer, de dépolluer, d’aider ».